C'pas facile manger quand tu portes une barbe:
Tu rentres du restaurant a'ec des restants d'roteux à moutarde,
Y faut qu't'ailles des servietes supplémentaires quand t'es à table.
Avec bavette pareille pas besoin d’doggy Bags.

Tu l'sais astheure que j'travaillerai jamais en cuisine.
J'bloque les filtreurs quand j'va me baigner à piscine.
En avion, j'saute, pas besoin d'parachute.
J'me fais une toast pis est plein d'arachides.

Si j'ai un accident, c't'un coussin gonflable.
A'ec la place ça prend, c'est pas cammouflable.
J'ai la tête d'Humpty Dumpty, mais j'ai toute une mailloche.
Si j'ferais du country on m'appellerait Cayouche.

Ma laine d'acier isole. On dirait un polar.
L'été c't'un parasol. L’hiver c'est un foulard.
C'est un roc, c'est un pic, que dis-je, c’est une péninsule!
À la job, c'pratique, j'arrive d’avance de 15 minutes!

Y fais frète dehors, j’ai ma queue d’castor.
Je l'ai nommé Médor. Lave ça à dry pis tords.
C'est mon windjammer quand j'pars en Skidoo!
J’ai du poil partout. J’ai même pu d’pitou.

C'Pas rienqu’un porte-poussières pis un ramasse microbes.
C'est 26 pourcents des émanations qu'ça absorbe.
J'fais un dégât par terre, m'en sert comme d'une moppe.
Au karaoké j’peux faire les tounes de ZZ Top.

Faudrait qu'on s'fasse la bise pis toi t'aimes pas ça.
Me rencontrer, moé-si moé, j'm'embrasserait pas.
Les gens évitent ma joue quand j'me présente à un groupe.
C'est ma faute au restaurant si y a un poil dans soupe.

La feuille sur l’gazon pis l'arbre est dans hais.
Ça pousse 4 saisons. Pas besoin d'engrais.
Pour certain ça fait sale, pis d'autres, ça fait sage.
Ça fait qu'ça l'cache si ça s'affèse sur ton l'visage.

J'viens l'bec tout collé à cabane à sucre.
Si j'me rase demain, j'peux m'tricotter une tuque.
Trop d'gars dans mon genre dans l'quartier pis l'barbershop farme.
On va faire une banque ensemble pis c'est moé qui cache l'arme.

Si j'me mets su' mon 36, tu voés pas la cravate.
L'halloween c'est juste possible un costume de pirate.
J'me brosse les dents, à tou'és shots, est pleine de Colgate.
Embarquement, à Pierre-Elliott, j'passe même pas à gate.

Tu fouilles dedans, tu l’sais c’que j’ai mangé à midi.
Donnes un coup d'point sua yeule pis ton bras r'bondis.
Sais jamais si j’ai l’air bête ou si je souris.
Même en été j’porte fièrement mon look des séries.

Entre barbue, on s’bute, y a confrontation.
J'dirais pas qui a une lutte, mais une certaine forme de tension.
Quand on s'croises su' l'trotoir, c'est toujours la même chose:
On se r'garde juste pour voir c'est qui qui a la plus